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Liste des instruments
à percussion



texte de présentation

 

 
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"ANÂHATA"
("Vibration primordiale" ou "Vibration d'origine")
1984-86
pour cinq musiciens traditionnels du Japon
(deux chanteurs de "Shômyô" et
trois solistes instrumentistes de "Gagaku")
- Ryûteki, Hichiriki, Shô -
un percussionniste
(avec un orchestre d'instruments à percussions)
sons électroniques et concrets
(dispositif électroacoustique avec
projection sonore multipiste et sonorisation des solistes)
régie-lumières


Parties séparées :

I

"Âhata-Anâhata"
("le son frappé, le son non-frappé")
- "Anâhata I" -

pour 2 voix solistes de moines Bouddhistes Japonais
("Shômyô", techniques des écoles Tendai et Shingon)
1 0-Hichiriki solo
1 Percussionniste avec un orchestre de percussions
sons électroniques et concrets
avec dispositif de projection sonore
et lumières organisées

version d'origine : approximativement 100' (1h.40')
version Varsovie : approximativement 110' (1h.50')

                  
II
"Akshara-Kshara"
("l'immuable, le muable")
- "Anâhata II" -

pour Ryûteki solo
Hichiriki solo
sons électroniques et concrets
avec dispositif de projection sonore
et lumières organisées

environ 27' 
                   

III

"Nîmîlana-Unmîlana"
("ce qui s'éveille, ce qui se replie")
- "Anâhata III" -

pour Shô solo (plus O-Shô et Sheng-Alto)
sons électroniques et concrets
avec dispositif de projection sonore
et lumières organisées

version d'origine : approximativement 87' (1h.27')
version Donaueschingen : environ 95' (1h.35')
version Berlin : environ 105' (1h.45')

soit au total, pour les trois parties (approximativement) : 
entre 3h.40' (220') et 4h.00' (240') suivant les versions

 

Ces durées demandent une organisation particulière des concerts, permettant l'audition sur une journée, avec une large séparation entre certaines parties de l'œuvre (ou, au moins, sous la forme de deux concerts séparés, comme réalisé au festival de Donaueschingen)

Choisir préférablement un jour de congé (Samedi, Dimanche, jour de fête), et présenter "Anâhata I" pendant l'après-midi, ou en fin d'après-midi.
Prévoir un large entracte d'au moins une heure, permettant au public de se détendre, dîner, etc. Poursuivre et terminer par un concert du soir, avec "Anâhata II" en première partie, et "Anâhata III" en deuxième partie - après une courte pause.

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Descriptif de toutes les percussions employées dans "Anâhata".

Ces instruments sont tous importés depuis l'Inde, la Thaïlande, la Chine (Républiqne Populaire, Taïwan, Hong-Kong), le Japon, la Corée, etc. par la compagnie "Asian sound" (Michael W. Ranta) :
Venloerstrasse 176, 5000 Köln 30, Allemagne.

 

Partie du percussionniste :

Cinq Bonshô's (Cloches de Temple).

Ces instruments sont usuels au Japon, mais difficiles à trouver. Les Bonshô's utilisés depuis la création sont les suivants :

1) - le plus grand : fa 2 - 50 cents. Diamètre : environ 30/35 cm. Poids : 56 Kgs

2) - si b 2 + 40 cents

3) - ré 3 + 20 cents

4) - sol 3 - 20 cents

5) - le moins grand : sol # 3 + 50 cents. Diamètre : environ

15 cm. Poids : 15 Kgs

Ces fréquences ne sont nullement obligatoires, et d'autres combinaisons peuvent être utilisées. Pour choisir les fréquences, respecter quelques principes : ambitus de plus d'une octave entre le Bonshô le plus grave et le plus aigu ; intervalles assez larges et relativement réguliers entre les fréquences des Bonshô's ; éviter tout rapport d'octave, ou d'intervalle très petit, entre deux Bonshô's ; choisir avec préférence des combinaisons de fréquences situées totalement en dehors de l'échelle chromatique tempérée.

Les Bonshô's sont souvent fabriqués en Corée, même s'ils ont un aspect parfaitement semblable à ceux utilisés au Japon.

On peut éventuellement utiliser des Rakhan's : cloches de temples de Thailande.

Gan-sa-dahn : grand jeu spécifique de plaques suspendues.

Ces instruments (plaques de métal très épaisses, en formes de triangles à deux pointes relevées à la base) sont utilisés par les moines, à la main, lorsqu'ils sont de petites tailles, ou fixés aux murs, dans les temples, lorsqu'ils sont de grandes tailles, en Birmanie et Thaïlande.

Un mode d'utilisation particulier de ces plaques à été mis au point pour mes œuvres "Yo-In" et "Anâhata" en collaboration avec le percussionniste Américain Michael W. Ranta (l'un des élèves directs d'Harry Partch).

Ces deux jeux sont différents, bien que le principe soit le même.

Des plaques de Gan-sa-dahn sont suspendues à de longues cordes, à des distances et des hauteurs soigneusement calibrées, permettant à ces plaques de se balancer longuement en s'entrechoquant les unes avec les autres (le portique auquel sont accrochées les cordes fait environ deux mètres en hauteur, et les plaques se balancent assez près du sol).

Pour "Anâhata", le jeu est constitué d'environ 10 ou 11 plaques dont les dimensions extrêmes sont les suivantes : 46 cm de diamètre à la base de la plaque la plus grave ; 19 cm. de diamètre à la base de la plaque la plus aiguë.

Toutes les autres plaques sont disposées en échelle (approximativement régulière) entre ces deux extrêmes, avec cependant une certaine prédominance des plaques graves de plus grandes tailles.

Les dimensions citées en références (ainsi que les nombres) ne sont pas strictement obligatoires, et de nombreuses combinaisons de plaques peuvent être utilisées. On aura soin cependant de maintenir une certaine prédominance des plaques de grandes dimensions (entre 50 et 35 cm. de diamètres à la base, environ).

Quatre Tsching-ba.

Ce sont des "Cloches-Cymbales" d'origine Chinoise. Leur dimension est assez petite, et peut varier de 15 à 19 cm. de diamètre. Elles sont très fortement "bombées" au centre, d'où leur nom, qui vient aussi de la couleur de leur sonorité.

Une Tientsching cymbal.

C'est une cymbale très "lourde" d'origine chinoise. La dimension de celle utilisée pour la création de "Anâhata" était de 34 cm. de diamètre. Elle est caractérisée par un centre bombé aux bords très "droits".

Une Ho-nan cymbal.

C'est encore une cymbale d'origine chinoise. Comme la précédente, elle fait partie de la famille des cymbales "lourdes" - Celle utilisée pour "Anâhata" à la création mesurait 55 cm. de diamètre. Elle est caractérisée également par un centre bombé "droit", mais se différencie de la précédente par une grande inclinaison vers le bas, dans la direction de ses bords.

Cinq ou sept plaques de Gan-sa-dahn (Voir explications précédentes).

Ces plaques sont suspendues isolément en divers points du dispositif, de façon à ne pas se heurter les unes les autres (emploi "ponctuel", contraire au précédent Gan-sa-dahn).

Les tailles de ces plaques doivent être petites - en moyenne aux environs de 15 cm. de diamètre à la base -, donc situées dans la région aiguë des fréquences (continuant vers l'aigu le grand jeu précédent).

Trois Chinka-baum.

Ces instruments sont fabriqués par Michael Ranta et "Asian Sound" sur la base de Crotales Tibétaines (ou Népalaises), appelées "Chinka" : le terme "baum" (Allemand) signifiant "arbre".

Des Chinka's de mêmes tailles et surtout de fréquences extrêmement proches (micro-tons) sont sélectionnées et fixées par leurs centres, à distances très petites, sur un manche porteur. Les ensembles sélectionnés sont de 7 crotales en micro-tons :

a) échelle ascendante ; b) échelle descendante ; c) échelle ascendante-descendante.

Ces trois modèles différents sont utilisés pour "Anâhata".

Deux Bell-clusters.

Ces instruments sont fabriqués par Michael Ranta et "Asian Sound".

Comme le " Chinka-baum", ils sont constitués par des ensembles de 7 ou 12 (parfois 11) clochettes, ou petites cloches, de tailles semblables, choisies en fonction de leurs rapports de fréquences très proches (mais aussi réguliers que possible), afin de constituer des échelles micro-tonales. L'assemblage est fait comme pour le "Chinka-baum", par le centre, sur une tige. Suivant les cas, le diamètre de ces clochettes (ou petites cloches) peut varier, créant ainsi des "clusters" plus ou moins aigus.

Par exemple, pour les clochettes (généralement d'origines Thailandaises, ou Chinoises, ou encore Indiennes, ou Coréennes), on peut avoir des ensembles de 4 cm. de diamètre, ou de 5, 8, 10, 12'5 cm. de diamètres.

L'utilisation de deux modèles différents (clochettes et petites cloches) est un minimum pour "Anâhata".

Ensemble de cinq petits Ching's.

Cet instrument d'origine Chinoise (Cloches de Temples Chinoises se présente sous la forme de cinq Ching's de différentes tailles, suspendus par leurs centres le long d'une corde, à distances égales, en ordre décroissant de haut en bas (le plus grand en haut, le plus petit en bas), les ouvertures toutes orientées vers le bas.

Cloches de Temple Coréennes (à ne pas confondre avec le "Bonshô").

Ces instruments se présentent sous une forme un peu similaire à celle des précédents petits "Ching's" Chinois, mais ils sont utilisés séparément (toujours suspendus, ouvertures vers le bas). Leur sonorité est assez différente, et leurs tailles peuvent varier : 13, 14'5, 15'5, 18'5 cm. de diamètre.

Pour "Anâhata", il faut en utiliser plusieurs (trois ou cinq), ayant des hauteurs bien différenciées.

Finger-bells (clochettes à main).

Les clochettes à main sont utilisées dans de nombreux pays.

Pour "Anâhata", utiliser préférablement celles qui viennent de Thaïlande. Leur forme est très "bombée", et le métal en est beaucoup plus épais que n'est généralement celui employé pour ce genre d'instrument (d'où une bien meilleure sonorité).

Chinka-pairs (crotales Tibétaines ou Népalaises, par paires).

Les "Chinka's" sont les mêmes que celles employées pour le "Chinka-baum", mais celles-ci sont utilisées par paires.

Pour "Anâhata" : suspendre quelques paires de ces instruments (cinq ou sept), séparément, en divers endroits du dispositif, pour un usage "ponctuel" (avec baguettes).

Deux Inkin's.

Instrument Japonais, utilisé par les moines. "Asian Sound" à fabriqué spécialement tous les Inkin's employés dans "Anâhata" afin d'obtenir des différences de fréquences assez marquées.

Ces Inkin's ont été faits avec des "Rin's", ce qui permet ainsi de disposer de Inkin's nettement plus larges, donc plus graves. On peut cependant utiliser des Inkin's ordinaires, en ayant soin de les sélectionner pour obtenir des fréquences différentes.

Rin's (rangée chromatique complète de deux octaves, ou échelle de groupement libre).

Le Rin est un instrument Japonais, considéré comme "cloche de temple" (à ne pas confondre avec le "Keisu" - ou "Ching" -, ainsi qu'avec le "Bonshô").

Il existe différentes qualités de fabrication ("Asian Sound" importe 15 marques différentes de Rin's ...). Les dimensions peuvent varier (sur une échelle assez fine) de 7 cm. de diamètre environ pour les plus petits, jusqu'à 30 cm. de diamètre, et même au-delà, pour les plus grands.

Il est recommandé de constituer une échelle chromatique à partir des instruments de la plus haute qualité de fabrication (son plus pur et spectre plus riche ; résonance très longue). Éventuellement, l'accord précis des Rin's peut être obtenu en ajoutant, dans le Rin à accorder, une mesure d'eau exactement définie par la fréquence recherchée. On peut aussi utiliser un groupe de Rin's (une dizaine au minimum) sans accord particulier,

hors de l'échelle chromatique. Dans ce cas, l'échelle des Rin's est constituée suivant les mêmes principes que pour l'échelle des Keisu's, dont elle peut être la prolongation vers l'aigu, avec éventuellement une région commune dans le médium.

Keisu's (échelle régulière d'intervalles assez larges).

Le Keisu est un instrument Japonais, considéré également comme "cloche de temple". De dimension généralement beaucoup plus large que le Rin (on en trouve parfois de très grands - près d'un mètre de diamètre - dans certains temples), son métal est différent. Il est principalement fabriqué en Chine sous le nom de "Ching" (quantité de Keisu's employés au Japon viennent de Taïwan).

"Asian-Sound" importe des "Ching-s" qui vont de 9 cm. de diamètre pour les plus petits, à environ 80 cm. de diamètre pour les plus grands.

Pour "Anâhata", le nombre employé est d'un minimum de sept unités (éventuellement neuf ou onze), bien différenciées en hauteurs ; le plus grave étant d'environ 35 à 40 cm. de diamètre, le plus aigu n'étant pas plus petit que 15 cm. de diamètre environ.

Un Gung-Ching.

C'est un gong de Shaman d'origine Coréenne. Il est employé dans "Anâhata" pour assurer la fonction de la percussion "Nyô" (dans le type de percussion appelée "Nyô-Hachi" ), traditionnellement produite au Japon avec un gong "Dora", dont la qualité sonore est rarement satisfaisante (cet instrument est utilisé "étouffé").

Un Chuk-Pi.

C'est un instrument Coréen, utilisé par les moines Bouddhistes pour "réveiller" l'attention du méditant, en le "frappant", comme dans les temples Zen au Japon. Mais cet instrument n'est pas un simple "bâton" ; c'est une tige avec des lames de bois qui s'entrechoquent, et créent un son très "claqué" ("flapping-stick", en anglais).

Un Pak.

C'est un instrument Coréen, composé généralement de six longues lames de bois, frappées d'un seul geste, à deux mains, les unes contre les autres. Il est utilisé comme "ponctuateur" du temps, dans les musiques traditionnelles, militaires et de cour, en Corée.

Huit Tambours spéciaux sont utilisés dans "Anâhata".

Leurs sonorités doivent toutes être choisies dans les résonances graves, profondes, typiquement celles généralement attibuées aux "tambours de cérémonies".

Ces types de tambours se présentent souvent sous la forme de deux membranes, tendues de part et d'autre d'un large corps de bois.

Pour la création de "Anâhata", les tambours employés étaient les suivants :

Le plus grave (extrêmement "profond" et impressionnant, sonorité proche du Da-Daiko du Japon, ou du Shr-Gu de Chine) : un Dae-puk de Corée, de 90 cm. de diamètre.

Toujours très grave, mais un peu moins que le précédent : un Tung-Gu de Chine, de 60 cm. de diamètre.

Registre médium grave à médium aigu (sonorité de la même famille que celle du Hwa-Gu de Chine) : six Shi-Sho-puk de Corée (Tambours de Cérémonie de Cour). Quatre sont suspendus à l'horizontale, et deux sont suspendus à la verticale.

 

Partie du Moine 1 :

Un Unban.

Le Unban est un instrument Japonais. Pour "Anâhata", il doit être au minimum de 20 cm. environ à la base (éventuellement remplacé par un Kei Japonais, mais sous réserve que le Kei employé soit de métal très épais, et d'un modèle de grande dimension).

Une paire de Jia-Guan-Ba.

C'est une paire de cymbales spéciales, "à mains", d'origine Chinoise (sud-ouest), mais d'influence Tibétaine. Le centre en est très largement bombé, et les cymbales sont frappées l'une contre l'autre ; chaque frappe est suivie d'un étouffement de la sonorité, obtenu en appliquant très progressivement les deux cymbales l'une contre l'autre, avec un mouvement "tournant" des deux mains.

Le modèle utilisé pour "Anâhata", à la création, était de 36 cm. de diamètre (il assure la fonction de "Hachi", dans la percussion "Nyô-Hachi", la sonorité de l'instrument traditionnellement utilisé au Japon n'étant pas toujours satisfaisante).

Deux Inkin's (voir explications précédentes sur la partie de percussion).

Un Keisu (voir explications précédentes sur la partie de percussion).

Pour ce Keisu, choisir un modèle de très grande dimension (entre 55 et 70 cm. de diamètre) nettement plus grave que l'échelle utilisée dans la partie de percussion.

Un Rei.

C'est une cloche à main traditionnelle des moines du Japon.

 

Partie du moine 2 :

Un Rei (voir plus haut).

Un Keisu (voir plus haut).

Pour ce Keisu, choisir un modèle d'assez grande taille (entre 45 et 55 cm. de diamètre), plus grave que l'échelle utilisée dans la partie de percussion, mais moins grave que le Keisu de la partie du moine 1.

Un Mokugyô.

"Poisson de bois", instrument du Japon, utilisé dans tous les temples. Choisir un modèle de grande à très grande taille, offrant une résonance au-delà de l'attaque, évitant la sécheresse des modèles trop petits.

Shakujo.

Instrument utilisé par les moines, au Japon. Afin d'obtenir une sonorité assez "nourrie", on peut en prendre plusieurs (de différentes tailles) en une seule main.

On peut aussi utiliser un ou deux "Agrégats de clochettes de Shaman" ("Shaman-bells-clusters") de Corée.

Une paire de Geta "Omizutori".

Ces Geta's (chaussures spéciales) plates, sont utilisées uniquement par les moines du Temple "Tôdaiji", à Nara, pour la cérémonie annuelle "Omizutori".

 

Partie du "leader" :

Deux Inkin's (voir explications plus haut).

Un Sawari. Instrument du Japon. Choisir une grande taille.

Une paire de Chinka (voir explications plus haut).

Hyôshigi, une paire. Instrument en bois du Japon, servant beaucoup dans le Kabuki, et le théâtre Bunraku.

Un Pak (voir explications plus haut).

 

 
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