ETUDE III Le Monde |
ETUDE III
Confronter quarante huit uvres écrites par des musiciens de moins de trente-cinq ans apparte-nant à quinze pays différents, telle est la trop rare aubaine que nous offre la IIIe Biennale de Paris avec le concours de la R.T.F. Souhaitons que les mélomanes curieux et les critiques fassent meilleur usage que jusqu'à présent de cet auditorium où chaque jour, de midi à 20 heures, et jusqu'au 3 novembre, ils peuvent demander à entendre l'une quelconque de ces partitions. [ ]
Mais la Biennale aura surtout mis en lumière le Français Jean-Claude Eloy (1938), très remarqué lors d'un concert au Domaine musical (2), avec cette Etude nž 3 pour orchestre, qui d'emblée, révèle, par son tissu d'une trame serrée et profonde, une nature riche, d'une intensité fascinante qui fait songer parfois au Bartok de la Sonate pour deux pianos. Il suffit d'un frisson de flûte ou de harpe pour que la poésie soit là. Qui dira ce qui se cache derrière cette superbe étude, quelle tempête, quel ouragan intérieur, quelle contemplation ? [ ] JACQUES LONCHAMPT (2) Voir le Monde du 3 janvier. |
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